Plume de platine Inscrit le: 24/3/2016 De: De Breizh dite Izel Envois: 2240 |
Déconfinement in fine Rasades éventées et paroies verglacées, Sourdent au fil des murs brisant les escalades. Je vous hurle des chants sacrés pour effacer Les signatures déchues sur vos lettres malades.
Des traces de voitures estompées sur la plaine, Des caddies en monceaux solitaires écartés, Impriment ma mémoire au demeurant si vaine Et bornent les chemins de ma fragilité.
De mes gants trop usés à battre des tempos En déplacements perdus hors des allers-retours, Surgissent des paquets écorchés fleur de peau, Sous mes déchirements d'attestations rebours.
La réverbération aux reflets si soudains, Une ire réfléchit sur mes polarisantes. Je lisse le versant de rancœur, de dédain, Raidi sous mes moustaches un poil électrisantes.
Sur mes lèvres gelées de mille et un cristaux, Blanchis et scintillants d'un glacier en ombelle, Cent bivouacs étincellent autour de mon manteau, Dévissant de leurs pentes en ma barbe rebelle.
Ici, où mes raquettes embrasent la poudreuse De mes désillusions par des nœuds de sanglots, Bloqué-là , je m'encorde aux traînées ténébreuses Tissées aux toits neigeux confinants mes bouleaux.
Ma silhouette a pris l'allure tourmentée Des sapins frémissant sous leurs frondaisons blanches. L' air digne mesuré, le souffle rétracté, Je relève le chef dépassant l'avalanche...
Par cette relation des autres à ces instants, Qui savent aux fils des jours ne pas rester si mornes, Là encore, je ris, invaincu, résistant, Jaune, de cette vie, inique, enfin sans borne...
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