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Mais... C'était un poète (13)
Pastel de mon amie Santal, que j'ai eu plaisir d' accompagner avec une plume
Elle s'était mise debout, droite devant lui Et dans le miroir, elle le regardait. Lui l'admirait sans trouble et elle le savait Que pas un homme restait insensible quand elle se tenait ainsi. Il continuait à lui parler comme à une déesse De sa nuque, de la noblesse de son cou Elle ne pouvait s'offrir davantage Et lui il ne voyait pas qu'il lui plaisait. Et s'il était venu chez elle... C'était pourquoi ? Allons, il devait bien le savoir Mais c'était un poète... Ce poète peut être, il ne distinguait pas Que elle était là , devant lui Lui, il n'apercevait que la nuque. Il était parti dans un autre monde. C'était dommage, car elle le trouvait charmant. Elle était peut-être tombée sur le seul homme Qui reste un ami et qui respecte la femme. Après tout, qui pouvait savoir avec ce poète? Mais c'est un air qu'il se donnait Tous les hommes sont les mêmes Et au fond poète ou pas ils se ressemblent. Elle le connaissait mal... Voilà tout Et malgré son dépit, elle se mit à rire... Quand on repasse le cours de sa vie Qui, en apparence, s'est écoulée dans le calme Il nous semble que, pourtant, il s'y est passé quelque chose On s’est souvent demandé quelle chose était l'amour Et on croyait parfaitement le savoir... L'amour, on pensait que c'était un béguin qui dure. On le transfigure, on le grandit, on l'embellit Et on retourne dans le souvenir, pour le plaisir Mais c’est de la poésie cela ! C’est le temps d’une aventure imaginaire Et dont le parfum peut embaumer toute une vie On s'en souvient en observant ce tableau Ce merveilleux Pastel de Santal...
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