Au sublime parfum d’un blanc pur seringa !
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Pour conjurer le sort, je cherche au cœur des fleurs,
Un mot, une parole, à déjouer les peurs,
Retrouvant métaphore en un baume à s’étendre
Comme un apaisement qui se fait d’amour tendre !
Le « lin » et « l’ancolie »garderont toujours bleus
La haut, cette Provence, et ses jours bienheureux,
« L’acacia » « l’hortensia » ne sont que souvenance
Qui garde désormais, souvenirs de l‘absence !
« Coquelicot » « lavande » l’un soulevant l’ardeur
Et l’autre relaxant en délassant le cœur ...
La passion éphémère aux destins si fragiles,
Tendresse faisant place, aux senteurs si graciles.
« Marguerite » effeuillant d’intimes sentiments,
Pétales envolés, parfois à tous les vents,
« Violettes » nichées sous toute la ramure,
Au secret de cette encre ... au papier d’écriture.
Or, remontant le temps, chapelle abandonnée,
Près d'un rocher « Lilas » le printemps s'annonçait
Quand l’enfance jouait tout en haut des collines
Et cueillait, sans soucis, bien d’autres fleurs alpines.
Aux « genêts » couverts d’or, soleil étincelait
Voulant accompagner le sentier escarpé,
Au temps du renouveau, les jours dans la lumière
Souriaient à l’ azur, d’essentielle heure fière !
Des « pervenches » bleutées, stolons multipliés
S’encordaient au sous bois d’un tapis étiré,
Laissant l’ombre accueillir quelques hétérocères
Ces papillons de nuit, qui longeaient la rivière.
Et quand au « seringa » ses senteurs d’orangers,
Ses fragrances fleuries, vaporeuses, fruitées,
Ses effluves divines en "jasmin du poète"
M’auront fait découvrir, doux parfum qui entête !
Et c’est tout simplement, que j’arrêterai là ,
Multiples sont les fleurs restant encor la bas,
Fleurissant pour toujours, les rires de jeunesse,
Permettant l’évasion … avant toute vieillesse !
Le 21 Avril 2020
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid