C’était un p’tit ras le bol qui payait ses impôts
Et qui, bien naïvement, se croyait protégé.
Juste un p’tit ras le bol, défenseur d’idéaux
Enfouis, pour la plupart, à peine revendiqués.
C’était un p’tit ras le bol qu’on prenait pour un con
Et qui n’en pouvait plus que l’on se paie sa tête
Et qu’on le baratine, qu’on lui joue du violon,
Qu’on lui débite encore et toujours des sornettes.
C’était un p’tit ras le bol qu’on grisait de promesses
Qu’on ne tenait jamais, qui sombraient dans l’oubli.
Rien qu’un p’tit ras le bol plein de délicatesse
Qui ce matin pourtant s’est juré « ça suffit ».
C’est un p’tit ras le bol, pris longtemps pour un con,
Qui se promet de ne jamais rien oublier.
Et loin d’être le seul, puisqu’ ils sont des millions,
Il sait que, s’ils le souhaitent, ils pourraient tout changer.
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Calou