Lorsque j'ai aimé, je l'ai tu..
je ne l'ai pas crié sur les toits
je l'ai gardé en mon égo de moi..
j'ai aimé, motus et bouche cousue.

Me suis raconté de belles amours
les embellissais au gré des jours
elles étaient volubiles sans mot dire
même lorsque finies à maudire....

Me suis bercée d'illusions amoureuses
jusqu'à la fièvre en moi monter si haut
me suis guérie d'amourettes placebo
et toujours le silence de circonstances....

Me suis promenée sur des chemins perdus...
croisais des regards parlant de prélude
de possibles romances habillées de solitude
des aléas amoureux toujours mal vécus...

Me suis laissée aller à des rêveries ...
à une envolée de baisers de fort vent ...
et un toi sublime des brumes émergeant
me coupant le souffle jusqu'aux non dits...

Me suis penchée sur mon encrier ...
et de ma plus mélancolique plume
j'ai écrit des lettres jamais envoyées
agonisantes dans un tiroir d'amertume.

Lorsque j'ai aimé je l'ai tu...

je ne l'ai pas crié sur les toits ..
lorsque j'aime je le tais..
l'amour vit, et meurt en un moi..
s'écrit d'un frileux bout des doigts
et tient dans le creux d'une main de papier...

Isabelle le 01 avril 2020

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