Je suis partie seule à ma recherche
Celle de la poète que j'ai un jour été
Aux airs rebelles et lèvres écorchées
Qui n'attendait pas que les larmes sèchent

Je me suis retrouvée devant le miroir
Les cheveux, les yeux redeviennent noirs
Le retour de la frange est une victoire
Et je ne ressens plus aucun espoir

Je me vois là, les yeux face au vide
Le ciel comme mon cœur, s assombrit
Je n'attends plus rien de cette vie
L'horizon devient comme mon âme, livide

Je retourne à mes rêves, mon monde
Et les larmes de sang alors m inondent
Mon esprit ne retient plus les secondes
Ne reste que la Lune, froide et profonde

Me toucher du doigt redevient un cauchemar
Je ne me sens bien qu entourée de mes démons
Alors éternise moi de mille illusions
Avant que tout ne soit trop tard


-retour à mes classiques de poésie sombre, ça fait du bien-

----------------
"Le destin nous poursuit comme un dément armé d'un rasoir" A.Tarkovski