La rugosité des pierres apparentes donnait à la pièce l'aspect d'une grange…
surtout le soir…
éclairée d’une simple lampe…
J’aurais voulu plaquer mon corps contre la pierre et y laisser aller mon cœur…
me blottir pour toujours dans la pénombre de la pièce…
face à l'austère cheminée…
pour toujours à l'abri…
dans l'épaisseur des murs…
avec la voix de leur chant silencieux..
leur inébranlable force …
Me contentant d'un morceau d'horizon…
pâle et lointain…
comme une larme d'infini…
entre le toit de la grange et celui de la maison d’à côté.
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Marido