Elle écrit.

Elle écrivait…
Pour anéantir cette seconde, où elle avait basculé
Des centaines d’heures sombres, dans l’obscurité
Pour se raconter des histoires un peu folles
Qu’elle vivait seule le soir, en farandole.
Pour voyager avec son ami, l’imaginaire
Pouvant la transporter dans l’atmosphère.

Elle écrit…
Pour laisser une trace peuplée de quelques nuages
Qui témoignera un jour de son humble passage.
Aux absents qui survivent dans ses silences
Qui côtoient les dieux et les anges avec aisance
Et viennent pour un moment marcher dans ses rêves
Dans de longues nuits, lui offrant parfois une trêve.

Elle écrit…
Pour léguer un récit, quelques fragments
Tel un collier serti de perles d’instants
L’amour, diamant suspendu au fil du bonheur
Sculptant des mots dans l’écorce de son cœur
Asséchant toutes ses larmes parfois versées
L’embellissant de grâce et rouges baisers.

Elle écrira…
Sans doute jusqu’à son dernier souffle
Pour exister avant que la vie ne s’essouffle
Encore et toujours sentiments et joies de l’existence
Faisant une haie d’honneur aux éclaircies qui dansent
Sur le livre d’or aux feuillets jaunis, esquisse d’un soupir
Les ténèbres viendront la cueillir, la maquillant d’un sourire.

Romane.