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Bohème de ma jeunesse
T'en souvient-il un peu, quand nous étions complices,
De nos rires sans fin, de nos premiers émois ?
La vie ne m'a laissé qu'immense désarroi,
Ton visage m'a fui, mais non la cicatrice.
Je ne peux oublier la belle tentatrice,
Qui subjugua mon âme et me donna sa foi.
Chaque printemps nouveau rappelle mon effroi,
Quand le rideau tomba sur nos passions factices.
Nous logions tous les deux dans ce grand atelier
En bordure de Seine et mille peupliers
Ombrageaient ta peinture et ma rime amoureuse.
C'était belle bohème et de bien doux instants.
Le désir me brûlait quand ta voix langoureuse
Se plaisait à me lire un poème envoûtant.