J’ai enfoui dans mon cœur bien des flots de tristesse
De la mélancolie quand le ciel est averse
Quand je regarde au-dehors le monde qui verse
Des déluges de haine camouflés de promesse

Je ne peux m’empêcher de songer en l’enfant
Que nous avons été, il n’y a pas si longtemps
Dites amis comment pouvons-nous devenir
Avec les ans, avides de cet empire ?

Comment l’innocence peut céder aux sirènes
De l’argent, du pouvoir ou pire, de la haine ?
Comment pouvons-nous se masquer la gangrène
De ce monde qui meurt sous nos mains sereines ?

Dites-moi amis par quel exploit incroyable
La culture est devenue à ce point minable
Que même les grands on langage pitoyable
Qu’on préfère la bêtise d’un guignol affable ?

J’ai enfoui dans mon cœur bien des flots de tristesse
Et chaque jour fini, je rêve sans ivresse
De remonter le temps comme une caresse
De re goûter le sucre de ces jours sans détresse

Tout en gardant l’espoir qu’un jour tout ça change
Qu’un enfant fera naître de sa voix étrange
Une prise de conscience, oui même si elle dérange
Qu’il n’est pas trop tard pour redonner le change !

Qu’il n’est pas trop tard, pour inverser l’échange.

Loïk Perrin