Mes dès sont jetés,
J'ai fait mon trajet
Le plus souvent à pieds.
Vous trouverez du sang
Aux bords des sentiers
Où j'ai laissé mes traces
Un éternel baiser
Sur toutes les collines
Que j'ai cent fois gravées,
Je me souviens toujours
Le cœur enflammé,
De ces pentes raides
Que j'ai traversées
Passant par les rivières
Jusqu'aux hauts rochers.

Je ne sais quoi dire.
Mon cœur bat chavire.
J'entends au loin gémir
Mes larmes, mes soupirs
Echos de souvenus
À travers mon lyre.

J'ai vu s'épanouir
Les fleurs de mon cerveau
Qu'on a pu cueillir
D'un champs de lavande
Jonchés de sourires.

J'ai vu encore veiller
Les flammes de mes bougies
Sur les lointains exils
D'où les couleurs des mots
Demeurent des reflets
Pour les non-voyants
Les malentendants
Et les égarés.

Ah! Vous, mes bien aimés!
Après tant d'années,
Je prends mon congé.
Vous me rejoindrez
Au seuil de mon chalet
Où rien ne nous opprime
De siroter du thé
Là bas, dans les près
Ou sous les oliviers
Asile ombragé.
Là, on dévoilera
Nos plus vieux secrets
Et on rira aux larmes
Train, train des retraités.

J'ai failli mourir
Sans toutes fois jouir
De ce joli sourire
Où j'ai semé mes graines
Au prix de mes douleurs
Et des cicatrices
Laissées par la migraine.