J’ai appris de la vie qu’en étant honnête
On peut perdre le nord dans un monde déchaîné
Où le mensonge sévit et vous vous sentez bête
D'être si crédule des belles vertus innées
Mais je tacherai toujours Ă ĂŞtre plus honnĂŞte
J’ai appris de la vie que mensonges et facéties
Se prolifèrent parfois comme gage de réussite
Les trompeurs sont hissés au rang des messies
Ainsi que leurs amis, les fidèles hypocrites
Mais je resterai en quête de cette douce vérité
J’ai appris qu’en étant égoïste, on cherchait
Tirer moult avantages, au dépend d’autrui
Et qu’importe si on laisse des larmes non asséchées
D’innocentes victimes, seules et sans appui
Et je bride mon cœur pour qu’il n’en soit alléché
J’ai appris à me voir constamment dans une glace
Et y lire mes défauts, mes vices et mes tares
De tenter de réduire l’abime et les crevasses
Qui séparent le vouloir et le paraître sans fards
PrĂŞcher la bonne vertu, par soi-mĂŞme commence
J’ai appris que le mot peut être tour à tour
Une épée qui transperce ou un baume à nos cœurs
Un merci, un mot doux sans attendre un retour
Egaie nos âmes meurtries et efface les rancœurs
L’arrogance terni l’âme du troubadour.
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Avons-nous les mots pour regarder le monde dans toute sa beauté, ses détails et sa fragilité ?
- Chateaubriand