La nuit tombe, la pluie tombe,
Je suis gai comme une tombe
En déambulant asthénique
Dans cette ville mélancolique.

Comme un zombi, en survie
Je marche, seul sous la pluie !

Et je ne sais plus, je l’avoue
Si l’eau glissant sur mes joues
Provient de cette pluie d’hiver
Ou de mes larmes amères.

Comme un zombi, sans répit
Je continue, seul sous la pluie !

Je marche des heures durant,
Croisant sans les voir vraiment
Quelques passants attardés,
Pressés d’allumer leurs télés !

Comme un zombi, je les oublie
Et préfère mon film de pluie !

Sas de banques, sous les néons
Naissent des hôtels de cartons
Enfin, quelques heures sans pluie
Pour des malheureux sans abri

Comme un zombi, sans sursis
Je repars, seul sous la pluie !

Un p’tit bar, je vais en profiter
Pour me commander un café,
Trop tard, le perco est arrêté
M’annonce le garçon fatigué !

Comme un zombi, décati
Je sors et retrouve la pluie !

Je suis trempé, et j’ai froid
Je dois rentrer chez moi
Poursuivre mon insomnie
Escorté de mille zombis !