Poème écrit par quatre femmes rescapées du camp de Ravensbrück à l’issue de leur libération par la Croix Rouge en Suède à Vargö en Mai 1945.
Ce poème m'a été confié et dédicacé par l'une d'elles et je vous le transmet intégralement en partage.
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En hommage à ce cher pays (la Suède)
Après des mois de pires souffrances
Après le tourment, le travail forcé
Le jeûne, les coups, la désespérance
Dans ce paradis tout doit s'effacer
Partout la bonté sur notre passage
Paradis Danois, Paradis Suédois
C'était la féerie dans ce beau paysage
Par des gens si doux et si droit
Le premier contact avec des gens libres
Qui créaient eux-mêmes notre liberté
Pénétrait dans nos cœurs jusqu'aux moindres fibres
Tout rendait notre personnalité
De très doux regards ont nourri nos âmes
Et de bon pain nos corps affamés
Enfin nous étions à nouveau des femmes
Et non plus des animaux traqués
On nous a sauvé de cette vermine
On nous a lavé sans peur ni dégoût
On nous a sauvé de cette famine
Qui faisait fléchir nos faibles genoux
A vous qui fîtes vibrer l'espérance
Dans nos cœurs émus et régénérés
Je crie mon bonheur et ma reconnaissance
Et dis que jamais je ne l'oublierais
Madeleine, Marcelle, Jeanne, Renée
(Madame Jeanne a pu dire l'horreur sur le tard : livre d'Annie Rivaux -
titre : S'il te plaît, tante Jeanne, raconte-moi la guerre !
Les éditions du PANTHEON ISBN 2-7547-0084-6)
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Geneviève