Uniquement le néant
Sans l’espace qui oscille
Le jeu du plein et du vide
Le temps qui tournoie
La lumière diffuse et troublante

L’étincelle dans le néant
L’esprit naît dans la foudre

Lueur où tout se concentre
Les atomes spirituels
Englobent désormais les galaxies

***

Voilà toutes les couleurs du noir au blanc
Le battement de nos cœurs

Le vide est plein
L’existence commence
Des premières sensations
aux idées les plus farfelues

Sentir ce mouvement qui berce notre enfance
Des souvenirs germent
La mémoire advient

S’évader du néant
En prenant l’allure de l’être
Le feu le vent la terre la mer


***
Voici des homoïdes
Ceux d’une forme humaine accomplie
Dont le corps exulte et l’âme s’émeut

De là naissent l’âge adulte la vieillesse l’amour et le désespoir
Toute la nature défile
Tout est possible
La chair ne connaît plu les limites
Le sang bâtant le tropisme
D’une jeune femme qui accouche //