La plage s'habille d'un souffle d'hiver
la digue se rappelant le promeneur
le silence ici n'est pas de rigueur ....
entre le vent le va et vient de la mer...

Elle se souvient des étés qui sont venus mourir
des coquillages vidés de leurs entrailles ...
des corps étendus bravant le brûle soleil ...
les peaux nues blanches cherchant à brunir.

Le sable aux grains blonds sème la pagaille
la vague l'étreignant le temps d'un bonjour
l'écume verdâtre ressemble au désamour ...
quand la marée se retire, et gagne la bataille.

Les déchets rejetés par un fichu ressac
échoués là comme des clandestins
voyageant dans un bateau de destin
tragiquement largués et la vie mise à sac.

Les mouettes frôlent les goélands
comment se frotter à ces terribles géants
l'oeil cruel, ventres vides, cris stridents ...
le bec plus acéré les cieux déchirant...

C'est une plage d'hiver, sa solitude marine
sa marée haute, sa marée basse, sa houle divine...
c'est une plage habillée en hiver bonnet de laine sur l'horizon...
dunes difformes chevelues habillées comme elle, pour la saison.

Isabelle le 22 janvier 2020

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