Je l'avais dans la peau...
comme on dit ...
c'est imagé presque beau
jusqu'à ce que l'on s'oublie.

J'avais mis à l'envers mon cerveau
les méninges déménageaient
jusqu'à son ombre je suivais ...
j'attendais de lui un seul mot.

Je baladais ma peine...
je n'avais rien économiser..
pas un sou dans mon bas de laine..
nue comme à mon jour premier.

Je pensais à travers sa pensée
respirais son air à plein poumons
j'étouffais s'il s'absentait...
s'il manquait à mon horizon.

Je lui faisais des cadeaux ...
des petits coeurs signant un poème
en guise d'un sempiternel je t'aime
il trouvait cela attendrissant, rigolo....

Je me suis mise à terre ...
je l'avais dans la peau..
jusqu'au moindre pore ..
ça transpirait sa chair..

Le temps a fait son travail, m'a meurtrie ...
ma peau depuis s'est épaissie, endurcie ..
parce que l'amour que l'on a dans la peau
vous enivre, puis vous brise jusqu'aux os.

Mais je bafouille et tes traits s'effacent
je ne trouve plus sur ma peau ta place....
mon épiderme et jusqu'au moindre pore ..
ça respire encore et de plus en plus fort....


Isabelle le 18 janvier 2020

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