Par la brume d'été et le gris la ville,
Le facteur, doucement, entrouvre le vantail
Vers le silence lourd du bureau au travail,
Et dépose une carte au doux toucher vinyle.

C'est l'écrit d'un gamin au tracé malhabile,
Emotions griffonnées sans souci du détail
Qui diaprent leurs couleurs à travers le vitrail,
En des joies éclatées de prose juvénile.

Trop de stress, trop de chocs, le cœur fortissimo !
Il faut un moment quiet pour répondre à ce mot,
Méticuleusement rangé en portefeuille.

Tourne la roue du temps ! Jamais un long moment,
Pour être à perfection pour répondre à l'enfant !
Un mot aurait suffi ; ne fut instant qui veuille…