Il est des mots torturés
Ceux de la poésie
Qui jouent à nous faire peur
Il est des mots simples
Qui suivent une ligne sans sens
Portés uniquement par la phrase
Il est des mots complexes crées spécialement pour un poème particulier
Il est des mots ponctués à la fin de chaque vers
Lourdeur et absurdité
Il est des mots qui fâchent entre les amis poétiques sur la question de l’essence du mot
Le mot n’est pas un élément isolé
Il est un ensemble le quatrain ou le tercet
Qui les enfermés dans leur prise
Il est des mots–valises qui surprennent
Il est des mots déments ceux inventés par la nécessité du poème
Le mot un organisme vivant qui rend vivant les images et les métaphores
Qui picorent de ci de là sans s’en apercevoir
Des mots invisibles tels que il que comme
Il est des mots brefs qui donnent naissance aux haïkus
Des mots longs qui donnent la vie à un poème long pour une poésie moderne et contemporaine
Il est des mots lourds de sang qui vivifient un poème tragique ou assassin
Et puis il est des mots doux qui disent la passion et/ou le désir
Ce sont ces mors là qui composent une poésie //