Quand ici tangue
Au rythme
De spasmes de l’histoire
Le masque des événements
Est notre unique horloge

Autour de nous s’échouent
Régulièrement le totem de l’aventure
Et des navires en feu

L’uniforme au col relevé est notre seconde peau
Leurs neurones tournent lentement dans le delta de notre sang
Sourire à mi chemin de la dérision et du rire fou
Nous sommes les mieux placés pour la douleur


L’aube vient de naître mais ça ne suffit plus
Les journées ne tiennent jamais leurs promesses d’autrefois
Etourdis par la toux du tocsin du matin
Nous traçons les nervures de l’écume sylvestre


Nos âmes sont rivées au abord du crépuscule

Les souvenirs se confondent et se retrouvent dans le vide
Chant funèbre d’un matin come tant d’autres
Les chemins nous remmènent tous vers le point de départ
Et alors ne dira plus que ne sommes que des enfants


Les ressacs du silène empreignent nos pensées
L’éclipse d’un nuage ridé modère nos remords
D’une flanque de vent jaillissent une multitude de mouvements
Et nous trainons derrière nous le temps gisant //