Plume d'or Inscrit le: 25/2/2012 De: Envois: 855 |
Dure question de survie Comment ai-je pu croire que ma main refuserait D’attraper le chaos pendant toute une année ? Mon genou a guéri les quelques cicatrices Qui retenaient, naïf, l'explosion de mes vices.
Me voilà donc paré, fin prêt à repartir, Plus vivant que jamais sur le chemin du pire, Où je perds chaque fois, où je touche du doigt Le fardeau inquiétant qui rassure mes pas.
En un mot: je suis moi quand j'embrasse l'inconnu, Quand je vide la bouteille des sanglots de la rue. En un mot: fermez-la! Ceux qui veulent me ranger Dans la case du brave homme qui fait tout pour changer.
Et j'encule à nouveau les paroles sacrées; J’veux baiser sur ma tombe avant de l'habiter, Et tomber pour de bon sans appel au secours, Et pleurer comme pleurent les enfants de l'amour.
Je viens donc comme je suis, ceux qui m'aiment se cassent, J’en peux plus de voiler l'autre coté de ma face, Et si je dois grandir jusqu'à perdre la vue Autant que ce soit sans ces œillères qui me tuent.
Que c'est bon de quitter l'espérance naïve, De retrouver enfin cette plume agressive! J’ai besoin d'avoir peur, d'avoir mal, de cogner Le visage oublié de ma gueule cassée.
Et si se tourne alors le dos des mes talons, Que mes os atterrissent trop loin de ma maison, J’aurais perdu tout ceux qui n'aimaient pas ma voix, J’aurais trouvé peut-être le plaisir d'être moi.
Car comment pourrais-je aimer si mon cœur s'indiffère? Si de tout mon royaume je ne suis qu'une poussière, Une miette d'étoile tombée d'un escalier, Qui donc pourrait m'aimer si je ne suis pas entier ?
Bon voilà c'est fait, avais-je besoin de cracher? Ce poème suffit-il à pouvoir m'apaiser? Ou était-ce une ruse pour convaincre dieu sait qui ? Que je dois replonger: dure question de survie.
Et si la réponse est: je ne sais plus où j'en suis... Au point de n'plus comprendre ma propre poésie, Je laisserai les mots couler de sous mes doigts, Peut-être savent-ils au fond plus de choses que moi.
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