Petits vieux




Les vieux sont bien seuls avec leurs poèmes.
Ils ont oublié les « je t’aime » qui ne reviendront plus.
Ils se traînent vers cet espoir par trop déçu
d’anesthésier leurs souffrances anciennes.

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Ils ne servent plus à rien ni à personne,
alors dans leurs cœurs ils écrivent en rêves
à celui ou celle qui aurait dû les comprendre
avant de trop tôt repartir par le chemin du cimetière.

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Les joies, les espoirs et les chagrins des anciens rêves
vont leur survivre encore quelque temps à peine.
C’est pour cela qu’ils les couchent sur du papier jauni

÷

qu’ils ont trouvé au fond d’un tiroir du buffet
ancien et toujours pimpant de la salle à manger.
Restera-il assez de papier jusqu à la fin de leur vie.




Gabriel