Quelle est la couleur de l’enfer ?
Pour le poète, il est blanc,
triste et froid, comme la page qui le reste obstinément,
ne pouvant y déposer de nouveaux vers.
Pour le poète maudit,
la liberté,
n’est plus qu’une utopie,
avec ses rêves, elle s’est envolée.
Doucement, il s’éveille,
dans ce lieu,
où survivre, il ne peut,
il s’éveille mais en lui quelque chose sommeille.
Il n’est plus qu’un jouet,
aux mains de la muse noire,
plongeant au fond du désespoir,
de mélancolie et de regrets son coeur est chargé.
La plume, trempée dans l’encre noire du néant,
érige sur la page,
l’ombre d’un géant,
un esprit que le monde souhaite mettre en cage.
Partant de la poussière,
nous sommes destinés à bâtir fortune,
ou grande misère, ou à atteindre la lune,
mais toujours retournerons à la poussière.
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La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout
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