Il n'est point de douleurs aux confins du néant.
Ni de cris, ni de pleurs quand on est mort-vivant.

Bien qu'il soit fait de chair, ce n'est pas un humain.
Et son vœux le plus cher est d'errer en chemin.

Dieu lui a fait cadeau de ce don clair-obscur
Et c'est là tous les maux qui rongent son cœur pur.

S'abreuver à la mort est sa raison de vivre
Et la gorge qu'il mord, c'est le sang qui rend ivre.

Le sang de l'être humain qui coule dans ses veines,
C'est ce maudit venin plutôt que la vie elle-même.

Son lit est un cercueil, le défunt, un intime.
Il portera le deuil, le corps des ses victimes.

Il implorera Dieu de lui ôter la vie.
Un crucifix, un pieu et l'ail n'ont pas suffi.

Il franchira les âges, bien des siècles durant,
Figera son visage, statufié par le temps.

Il fuira le soleil, cherchera la pénombre,
Durant notre sommeil, promènera son ombre.

S'écouleront les nuits teintées d'amples mystères.
Et la lune qui luit glacera l'atmosphère.

Il grimera ses lèvres d'un rouge écarlate
Et le jour qui se lève achèvera son acte.

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Essayons d'être heureux, ne serait ce que pour donner l'exemple.