COSMIQUE
(Ah, ah, ah…)

J’aime les écrivains, section oniroscribes
Les faiseurs d’univers, de l’espace opéra
Fantasy héroïques, dont ils possèdent clés.
Ils ont ouvert les portes, à Thulé à Stonehenge
Aux brumes d’Avallon, ou bien dans les Bermudes
Et au fond du jardin trouvé le puits d’Alice.

Munis du passeport des mondes parallèles
Perdus dans l’infini ou perdus dans le temps
Héros et héroïnes se lancent à l’assaut,
Contrent les noirs desseins des armées nécromanes
Des sorciers maléfiques, des despotes cruels.
C’est l’Iliade baroque, antérieure et future.

Dans l’océan du vide sur de puissants vaisseaux
Sur palefrois narvals, c’est Paul et Virginie
Naufragés de l’espace, ou princes conquérants
Qui déchirent univers, en épopées tragiques
Et conjuguent en riant les amours platoniques
La quête d’absolu, les volcans adultères.

C’est l’histoire sans fin, l’inaccessible étoile.
La conquête du graal, victoire ou défaite
Dans l’enfer du combat, ils doutent et ils ont peur
Mais la force est en eux, si le sort est funeste
Renaissent de leurs cendres et se taillent empires.
Sont aimés de l’amour et leurs rêves sont nôtres.

Du lavabo cosmique, ils actionnent vidange
Et dans le malstrom entraînent le lecteur
Dans les mondes d’ailleurs, d’ici et de demain.
On voudrait se noyer dans les gouffres insondables
Qui de l’imaginaire recèlent maints trésors.
De l’élixir des rêves, je veux goûter encor.

Parceval