L'âme d'un printemps...

A ma mère, Jeannine

Cette odeur de lilas se perd au travers de ton rire
Et flotte sur mon plaisir comme un air de printemps
Alors que le grand froid mord et grince des dents
Et que l'hiver dans un râle de glace expire

Janvier, le vieux bougon manifeste son ire
En frisant l'herbe folle au gel étincelant
La rosée s'est figée comme un pur diamant
Et le givre aux carreaux met l'acanthe en délire

Mais je sais que ton âme a donné le signal
Et que dans le ciel pur, la musique du bal
Accorde au "la" du jour ses cordes et ses cuivres

Déjà la tendre violette a inondé le vert talus
Et le merle, le beau merle noir qui s'était tu
Ayant bu du soleil d'Espagne, en revient ivre...