"Je n'augure pas bien de l'avenir prochain"
(Renan)

L'avifaune du marais chantait faux,
Au lever, au coucher.
Des xanthies, des zeuzères ou les sphinx
Se hasardaient de jour, dans la forêt.
Et comme l'année dernière
Sur nos toits les cigognes n'ont pas niché.

De la sécheresse, des saisons subites.
Le ciel boude nos voeux, la terre l'imite.
Des splendides printemps
Et des délicieux étés
Plus ou moins duraient.

Il n'y aurait pas vraisemblablement d'après.
Aux usines des pollueurs-payeur
On faisait les trois-huit
Pour polluer sans arrêt.

Regarder de tout près
Contre nos barbaries
Notre fragile monde
N'est nullement paré.
Des nouveaux déserts,
Des paysages d'apocalipse
Va encore composer la pollution.

N'accueille pas tout le reste sans émotion.
Desserez vos cravates,
Tombez vos vestes,
Enfin carrément lachez-vous.
Ça vaut le coup de vous brancher.
Demain, disparaîtraient baleines,
Dauphins et simiens
Avant de nous révéler leurs sentiments cachés.