Je flotte dans la nuit,
Baleine inconsolee,
Avide d une source.
Je n ai pour toute éternité
Que le chant d un navire
Et l ombre d un palmier.
Catin plus que revêche, putains de Sumatra,
Votre langue bifide m à déjà plus que damné,
Laissez moi maintenant
À ma dérive lente,
Laissez moi mêler mes regrets
Aux sanglots des atalantes.
Tripotant sous la pluie
La canule des vents,
Bombardant de citrons
La pâleur de l ivoire,
Mon angoisse se lie
À cette immense cri,
Le cri des batignolles
Et des vinasses molles,
Le pape godillant
Dans la chaleur des nuits,
Tartarin avine,
Soiffard de toute race,
Tatez moi l azur
L os de nos souffrances,
Tatez moi de ces hautes futailles
Boisées de poésie
Et qu a la dive ambroisie
On donne une accolade,
Le théâtre des nuits,
La poussière des étoiles.
Ici git
Dans ma bouche sépulcre
Le vin noir
De nos agonies.