Il s'appelait....
Dédié à mon grand-père qui comme beaucoup d'Alsaciens et de Lorrains ont changé plusieurs fois de nationalité et en ont beaucoup soufferts.
Il s’appelait …Â
Il s’appelait Alphonse, il était mon grand-père,
Né du côté du Rhin, il était Alsacien.
Je ne l’ai pas connu, c’est la faute à la guerre,
Lui il devait se battre pour le pays voisin.
A cette époque là , l’Alsace étant allemande,
Et même si ses ancêtres étaient de bons Français,
Il dĂ» partir combattre, avec la peur au ventre,
Que pouvait-il faire d’autre, il était obligé.
Contre l’armée française, il a donc combattu
Sachant qu’en face peut-être, se trouvaient ses cousins,
Cette situation, il ne l’avait pas voulu,
On décidait pour lui, c’était presque inhumain.
Après une blessure, on le fit prisonnier,
A Blaye, dans une citadelle, il fut incarcéré.
Malgré le froid, la faim, la peur d’être tué,
Avec un grand courage, il a su résister.
Puis mon arrière grand-père est venu le chercher,
Il avait besoin d’hommes, lui était prisonnier.
Il dû donc travailler dans les vignes et les prés,
Qu’importe s’il se sentait parfois déraciné.
Souvent il repensait Ă la terrible guerre,
Son village d’Alsace lui manquait tellement,
Mais il ne savait pas qu’ici, habitait ma grand-mère,
Une belle jeune femme d’un peu plus de seize ans.
Ils tombèrent amoureux et ils se marièrent,
Et d’une petite fille ils devinrent parents.
Très vite une famille ensemble ils fondèrent,
Pensant que leur bonheur allait durer longtemps.
Mais la seconde guerre s’est soudain déclarée,
C’est son fils qui partit et fut fait prisonnier.
Pendant ce temps des hommes, à sa porte ont frappé,
L’ont pris avec sa femme et sur eux ont tiré .
Il s’appelait Alphonse, il était mon grand-père,
Né du côté du Rhin, il était Alsacien.
Je ne l’ai pas connu, c’est la faute à la guerre,
Et à quelques Français devenus assassins.
Ghislaine Coudert
11.05.2019
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:-( 
vous pouvez retrouver ma famille, mes amis et toutes mes Ă©motions sur :http://ghislainepoesie.free.fr
Merci Ă tous pour vos commentaires qui me vont droit au coeur
Il s'appelait....