|
Boulingrin.
Gardant mes souvenirs au fond de ma mémoire, Ils sont à l’abri des poussières des jours Car en les enfermant dans cette belle armoire, Je les garde pour moi et cela pour toujours.
Vous ne pourrez jamais les salir, les détruire Ils joueront avec moi à chasser mes ennuis, Ceux qui sont tracassant, ils ne cessent de bruire, Tous les jours que Dieu fait et aussi de mes nuits.
En les gardant au chaud, je les sorts sur demande Ma conscience a parfois besoin de les ouïr Mais le diable est présent, il est là qui me mande De ne pas les sortir et de les enfouir.
Refusant d’obéir à sa voix trop maline J’ouvre la porte en grand, leur donnant liberté, Regrettant de partir là -haut sur la colline, Ils s’attarderont là comme pour m’embêter.
Mais tous ces souvenirs, ils sont trop volatiles, Et sensibles aux vents qui les poussent devant, Loin de mon couvre chef ils deviennent futiles Comme des moinillons enfermés au couvent.
Voici quelques quatrains pour former un poème Et ces alexandrins restent un peu chagrins De n’avoir pu trouver un plus superbe thème, Mais ils ont entrouvert mon jardin boulingrin.
Capricorne, le 09/04/2019
|