école de jeunesse. en réponse à Vincent Caplan et ses "souvenirs passés"
Ecole de jeunesse
Ecole sans tendresse
On y travaillait dur
Mais le Maître était sûr.
Orthographe et calcul
Etaient les maîtres mots
Mais nous sortions moins sots
Et un soupçon moins nuls.
Nous pouvions lire, écrire,
Source d’esprit critique
Le travail, il faut dire
Etait pour nous éthique.
Lignes, baffe et piquet :
Pas très sophistiqué.
Nous n’en sommes pas morts
Non, nous étions plus forts.
Cette école brutale
N’était pas idéale,
Mais nous faisait fourbir
Nos armes d’avenir.
Aujourd’hui quand je lis
Mémoires et copies
Des bacs plus huit je vois
Un monde en désarroi.
Je lis dans les journaux
Des fautes sur les mots.
J’entends avec colère
Des conseillers scolaires
L’orthographe vouloir
Réduire à presque rien
Et calculettes voir
Compter pour notre bien.
Des moutons ignorants
Sont aisés à mener.
Ils se laissent traîner
Par les chefs délirants.
Je hais la décadence,
La fuite des valeurs.
Qui rendra à la France
Un peu de sa grandeur ?
Le 3 septembre 2009
Ne pas se tromper sur la dernière strophe. Je n'ai jamais adhéré aux idées des extrêmes quels que soient leur bord. C'est le mérite de mon école et de mon lycée d'avoir développé mon esprit critique pour me mettre à l'abri des intégrismes de toute nature. Je ne saurai jamais assez les en remercier pour cela.
----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)