Ils sont en mer, vivants comme nous,
mais Poséidon est en colère, avoue,
L'océan est coiffé de crêpe blanc,
l'écume d'un hasard persistant,
Celle des nuages rampants, Celle des mouettes
qui ont tout vu, les ors perdus, les arrachements de bras,
Les cadavres des marins sûrs d'eux mêmes, elles ont vu,
Les naufrages des saints qu'on a trop prié,
Croire, c'est être sur la mer, les flots bougent
dans tous les sens, mers, que d'intransigeances,
Croire c'est ressentir le poids des vagues incontrolables
Des déferlante noires, de l'âme meurtrie par les vents,
Sur la mer, Mieux vaut être marin que poète,
SE battre que rimer, en amour,aussi,
Mieux vaut être marin que poète,
Ils sont en mer, vivants comme nous, temps des algues,
Secoués par les moments d'infortune,
Ils abandonnent le ciel, l'au delà, et tout ce qui demeure,
L'idée du naufrage n'a pas de fin,
NI de commencement,
Seules les grandes mouettes résistent aux tempêtes,
Les hommes eux, rejoignent la terre ferme,
Battus par plus fort qu'eux, le désespoir obscur,
La folie ou la peur de mourir, dans l'âme surtout,
les tempêtes n'ont pas de Fin.
Mieux vaut être marin que poète.