Plume de platine Inscrit le: 28/3/2018 De: Nantes Envois: 2632 |
Rebond sur le crayon de Chris
Je venais de téter ma mère Encore imprégné de son sein J'ai croisé les charmes mammaires D'une belle à damner un saint Quand on est petit, sans défense On emboite le premier pas On est malléable en enfance Sans vergogne, elle en profita
J'étais là , sans couche culotte Dépourvu de tout caleçon Sans rempart et sans antidote Vulnérable aux jeux polissons Elle était délurée, la belle Et me prenant de ses dix doigts Avant que je réalise, elle Me donna mon premier émoi
Peu à peu le désir charnel Me transporta, apoplectique Objet de son plaisir sensuel Au sommet des jeux érotiques Comme je ne touchais plus terre Atteint plein coeur par Cupidon Je fus embarqué pour Cythère Atteint d'un réel abandon
Mais à la frange du rivage Soudain, je me suis réveillé Sans repère, sans point d'encrage La frayeur vint me tenailler Alors, sans demander mon reste Je me suis levé tout à coup Et j'ai fui, comme on fuit la peste En prenant mes jambes à mon cou
Quand plus tard, par réminiscence Je suis revenu sur mes pas Déçue de tant de réticence La coquine n'était plus là C'est ainsi qu'à la gaudriole Où j'ai loupé trop d'occasion Je tiens ma place, je bricole Assidu, mais sans illusion
Porté par un flot de parole Je vous ai conté mon histoire Je vous ai tout dit sur mon rôle Et ce fut comme un exutoire Mais mieux vaut rester bouche close Pour jouer les Casanova Car c'est bien connu, plus on glose Sur la chose, moins on y va.
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