Ardeur Nouvelle ...

Ma Muse entendrais-tu ... chant d’abeille ouvrière
Qui déjà œuvre au sein des fleurs du prunellier
Dans ce souffle du vent, caressant la lumière
Et que l’Autan chahute en son rire éclairé.

Lève les yeux, la haut, au verger qui domine
Soutenu simplement de murets espaliers ;
Bruissant de toute ardeur s’épanche à la colline
Le frisson argenté des feuilles d’oliviers.

Dans ce chamboulement à ne laisser de marbre
Ce que l’on sent en nous… « renouveau d’énergie »
Colle donc ton oreille à l’écorce de l’ arbre
La sève est au silence à créer synergie !

Va donc voir au jardin, la jonquille s’étoile
De six pétales d’or brillants sous le soleil,
Elle en a l’éclat vif de ce regard d’étoile
Offrant à nos visions ... premiers instants d’éveil.

Penche toi au brin d’herbe où le vert s’enlumine
D’ une biosynthèse au spectre lumineux,
Car tout le végétal aux rosées, se mâtine,
Se désaltère aux pleurs de la manne des cieux.

La pie est revenue dans son habit de fouine
J'ai vu qu'elle lorgnait vers le nid des oiseaux,
Il faudra bien veiller à chasser la chafouine,
Quelques plumes déjà s’en vont couver bientôt.

On dirait que tout vibre en cet air qui s’affole,
Frêle le papillon se laisse subjuguer,
Joue t’il dans l’émotion de cette course folle
Fragile de son aile, il en a titubé.

Car déjà dans les nues, n’est-ce Mars qui s’avance
Grisaillant de ses grains ... nuages menaçants,
Soudaines giboulées ont cette forte transe
De venir abreuver tout ce temps renaissant.

Demain tout reluira au sein de la verdure
Et en chœur les oiseaux auront ce chant si pur
Dans ce gazouillement de brève appogiature
Afin d’encrer la plume … au bleu du ciel d’azur.

Dis ... au Poète alors ... d'écrire l’espérance
Celle qui va porter cet esprit volonté
A toute humanité, aujourd’hui en souffrance,
Pour qu'en belle énergie ... s'unifie toute paix.

Mars 2018

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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid