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Errance. Quand pour me divertir, je veux user mon encre, Ouvrir aussi mon cœur comme un beau robinet. J’amarre mon esquif tout au bout de son ancre Et je suis plus heureux, je vous le dit tout net !
Voila l’alexandrin qui mène bien ma barque Et soyez assuré, malgré son contenu, Que rien n’y a manqué, pas même son Plutarque Qui peut l’imaginer le retrouvant tout nu.
Ne vous demandez pas ce que j’ai voulu dire, Car dans ma poésie on trouve des trésors, Ma lyre délire et puis fini par maudire La nature et ses fleurs, ainsi que tous ses ors.
Nous voici arrivés à quatrième strophe Qui vient sur mon carnet, éclore de sa fleur, Evitant de si peu une autre catastrophe ; Je ne saurais jamais qui était mon souffleur.
Voici presque fini un tout petit poème, Qui n’a tête ni queue et un piètre sein Avec un petit air au parfum de bohème, Mais un simple d’esprit n’a rien de trop malsain.
Car pour écrire ainsi, il faut la tête vide, N’avoir point de respect pour aucun des lecteurs Restant éberlué mais toujours impavide Pour cause d’incurie en lisant ces horreurs.
J’achèverai ici cette littérature Qui vous a submergé sous tous ses éboulis, Peut-être un peu simplette en sa fioriture Et qui dans tous les cas n’est pas ma fleur de lys.
Mais pour me divertir, je veux user mon encre Tout en comptant mes pieds, même dans la coulisse, Mon bateau amarré, prisonnier de son ancre Sous les yeux de ma muse en bonne inspiratrice
Capricorne, le 17/02/2019
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