J’aime tant votre voix quand elle se fait douce
Pour me dire en clamant le bon ton de vos vers.
J’entends dans votre envoi ce timbre qui me pousse
A vous trouver sublime en pareil univers.
Avant de me coucher, blotti près du foyer,
J’aime tant votre voix quand elle se fait douce
Et que l’âtre chauffant se met à flamboyer
Prouvant qu’en la maison rien n’est fait sur le pouce.
On m’a dit ce matin : « quelle belle frimousse
A donc votre compagne, et quel penser fameux. »
J’aime tant votre voix quand elle se fait douce
Et sait parler aux gens sans propos dits fumeux.
Si j’étais Cyrano pour prétendre causer
Je tenterais sitôt, sans besoin de rescousse,
De vous donner réplique évitant de pauser.
J’aime tant votre voix quand elle se fait douce !