Chaque fois que je me retournais
Je voyais sa trace, noire,
Elle me suivait partout
Seule, la nuit, m’en délestait
Jamais elle ne me faisait face
Détournant toujours mon regard
Chaque mouvement elle imitait
J’étais déconcerté et sans espoir
Affublé de cette sombre extension
Je cherchais moyen vil de la tromper
Je courais, je culbutais, je roulais
Rien n’y faisait, elle était toujours lÃ
J’ai dû me rendre à l’évidence
Cette part d’ombre était bien tenace
Elle semblait douée pour déjouer
Tous mes plans pour l’évincer
J’ai su, bien plus tard
Que chaque homme en est pourvu
Que malgré soi, on ne peut séparer
L’ombre et la lumière en un seul souhait
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sylvianni