Je suis née un jour de peine, un jour de spleen...
je ne me souviens pas, le jour j d'une naissance
je crois qu'il faisait nuit, entre cri et silence
je suis née et le noir de la nuit faisait grise mine.

Si souvent triste même les jours de joie
je me vêts de lourds habits de tristesse
coupés dans des tissus de détresse....
et puis je cherche à sourire, quoiqu'il en soit.

Parce que l'on ne peut pas toujours pleurer
d'ailleurs les larmes ne peuvent pas tout laver
la crasse du souvenir, tout le sale d'un passé ....
et les yeux au bord des cils presque à s'y noyer.

De la naissance à la mort il y a une longue route
les premiers petits pas, maladroits et laborieux
et les faux pas nombreux, sur le chemin caillouteux
trébucher, se relever, recommencer..puisque c'est la lutte.

je suis née un jour de spleen, le ciel accueillait les étoiles ...
je suis née un jour de peine, le ciel s'assombrissait sans rancune....
puisque les nuits sont toujours sans soleil, bordées par la lune
je naissais et quelqu'un d'autre mourait .... en simple mortelle...

Isabelle le 11 décembre 2018

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