Soupirs du temps ...
Soupirs du temps ...
L’or au violine se marie ...
Couchant soleil sur la lagune,
L’ombre adoucie grisée de nuit
Glisse lentement sur la dune.
La lumière imprègne les flots
Où le diapré d’astre domine,
Rougit la mer, surface et eaux,
La houle blanche s’enlumine.
L’incandescence disparaît,
Le cri de l’oiseau se mutine
Inquiet du jour qui va cesser
Fou de sa recherche alevine.
Et le soir descend brusquement
Tracé d’horizon qui s’embrume,
S’appesantit le gris troublant
Noyant tout ce flou dans la brume.
Demeurent-ils souffles latents
Dans les embruns que vague écume,
Va et vient d’influx gémissants
Soupirs du temps que mer exhume ?
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid