On en voit passer sur la grande route dénudée
Des chênes élégants comme la foudre
On traverse alors la forêt-Noire
Tout peuplé de chênes millénaires
Surgir de l’herbe folle et des ruisseaux sans chemins

Car pour lui dérober branches et tronc
Pour en faire des bûches de noël
L’homme assassin de cette création les dérobe

Sans entendre le cri grisant de la lame
Qui plie entre deux copeaux
L’homme siffle sous son casque
Pour ne plus écouter la musique de la nature

Le poète est assis dans la clairière
Et sait qu’il ne peut rien faire
Sinon une dernière ode au fond de sapins verts

Pour chanter l’amour des chênes de la forêt-Noire //