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J'ai mouché la mouche.
Premiers rayons d’un beau soleil,
C’est un appât pour notre mouche,
Qui n’a rien vu de bien pareil,
En remontant jusqu’à sa souche.
Et la voici virevoltant,
Luttant ainsi contre la vitre,
Elle insiste toujours buttant,
Sur le carreau, elle s’enivre.
La regardant du coin de l’œil,
Je voudrais bien qu’elle m’ignore,
Arrêtée par mon bel écueil,
Car j’ai tiré mon plus beau store.
Cette mouche est issue d’un ver,
Qui m’a donné la bonne idée,
De rédiger ces quelques vers,
Glorifiant son embardée
Contre un carreau qui lui fait front,
Translucide et belle barrière,
Qui résiste comme un affront,
A la jolie aventurière.
Puis monte en moi un vil instinct,
Je veux tuer, envie meurtrière,
Pour influer sur son destin,
Et j’ouvre enfin, fine meurtrière,
De la croisée, un des venteaux,
Armé de ma brave tapette,
Lui assénant sur paletot,
Un grand coup comme une escopette.
Et c’est ainsi, prenant la mouche,
Que je devins très coléreux,
Mais j’ai horreur que l’on me touche
Quand je ne suis pas amoureux.
Capricorne, le 03/11/2018
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J'ai mouché la mouche.