Derrière elles, quand le soleil s’incline,
Un vent frais court sur les collines,
Les heures de nuit agonisent à l’aurore
Dans une aube délavée, au triste décor.

La belle saison se meurt pendant la lutte,
Et les jours perdent de chères minutes,
Collés-serrés, les moineaux ont froid,
Et les biches retournent aux sous-bois.

La nature entrevoit la morte saison
Lui apporter les clés de sa prison
Faite de froid, de pluie et de neige
Qui l’enfermeront dans ce piège.

Les arbres nus, ne sont plus que bois
Projetant leurs ombres sur mon toit
Pour saluer leurs camarades brûlés,
Disparus dans les nuages de fumée
Recrachés par ma fidèle cheminée…