Plume d'or Inscrit le: 6/7/2018 De: Envois: 950 |
Aurore Aurore
En robe mordorée, telle une aube indécise, Tu parcourais la nuit sans jamais t'arrêter.
Ta course monotone, aux confins du silence, Te menait loin de moi mais je suivais ta trace.
Une tige pliée, une rose fanée, Une larme brillant sur un rayon de lune,
Tout cela signifiait, tout cela témoignait Du passage léger d'une ombre qui chemine.
Dans le ciel obscurci, tourbillonnant de songes, Je percevais ton rire en brume cascadante.
De tes yeux d'escarboucle en bouton de bottine, Tu regardais mes larmes, tu contemplais mon coeur.
Il fallait te convaincre, en paroles choisies, De renaître au matin, il fallait t'apaiser.
Tu acceptais parfois, et sans doute souvent, Émergeant de la nuit, tu laissais les étoiles.
Telle Aphrodite alors qui jaillissait des flots, Tu choisissais de vivre une passion sans fin,
L'Aurore apparaissait sur la terre des hommes.
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