Si tu savais ce que l'herbe sent bon
quand en matin, je ne pense à rien,
Elle est mouillée comme un bottillon
Qui ronronna après tant de marins.
Viennent les parfums par centaines,
chèvrefeuilles, fougères, citronnelles,
Nos amours furent souvent incertaines,
Je m'en souviens comme des demoiselles.
Si tu savais comme le temps nous sied,
Il fait chanter l'herbe sous nos pieds,
Il nous enchaine à tant de fleurs sauvages,
Pour oublier, oublier la vie et nos naufrages
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