Dans l’étrange interlude
D’un rêve demi-nu
Valse ma solitude
Au bras de l’inconnu

Le lac silencieux
Berce en son flanc verdâtre
Le reflet gracieux
D’une lune d’albâtre

En sa ride profonde
Grandit ton souvenir
Qui fait frissonner l’onde
D’un incessant soupir

Traversant les eaux mortes
Tu traces ton chemin
Tu revis et m’emportes
Dans l’anse de ta main...

Ô pouvoir effleurer de mes lèvres ton front,
Effacer de baisers, ta douleur et tes larmes,
Et dans un souffle chaud, murmurer ton prénom!

Ô pouvoir étouffer sur mon sein tes alarmes,
Redire à ton oreille , «il fait beau... ne crains rien»
Ô pouvoir renouer l’inoubliable lien!

Octobre en blanches fleurs flottent sur le miroir,
Le lac garde pour lui la vérité suprême
Qui t’a fait une nuit basculer dans le noir
Me laissant sur le bord, pleine de mes je t’aime!

(septembre 2016)