L'onirique vie sans appât...
Faut-il que cette nuit soudain je vous réveille
Pour vous faire un câlin tandis que vous dormez ?
Dîtes-moi si cela, de peine sans pareille,
Vous prive d’un doux rêve où vous vous transformez !
Vous me dîtes souvent, avec sobre tendresse,
Qu’en Éden vous voguez aux côtés d’un serpent.
Celui-ci, bienveillant, tout soudain vous caresse
Et vous siffle à l’oreille un semblant de serment.
Tout ceci n’est que leurre et vous met en attente
D’impalpables plaisirs faits d’oniriques vues.
Écoutez donc plutôt, pour bien meilleure entente,
Mes appels assidus évitant ces bévues.
Je peux, tout aussi bien, de mise souveraine,
Vous monter, sans délai, vers un tout autre ciel.
C’est pourquoi je vous offre une voie plus humaine
Pour enfin que votre heur soit moins artificiel.
Ainsi ma douce amie, au creux de votre couche
Je vous promets du rĂŞve au delĂ du sommeil.
Comprenez cet appel comme ultime cartouche
Provenant d’un doux cœur pourvoyeur de conseil