Nous sommes tous des blessures,
Des cris d'alarme, des déchirures,
Tous des bateaux en perdition
Aux cales remplies d'addictions.

Nous sommes tous des orages,
Des mots laissés sur une page,
Des non-dits, des incertitudes,
De très mauvaises habitudes.

Nous sommes des épouvantails
Des trains qui parfois déraillent,
On ne fait plus peur à personne,
Il n'est plus rien qui nous étonne.

Nous sommes des autres et des uns,
Avec nos quelques points communs,
Beaucoup de traces indélébiles,
Partout sur les murs de nos villes.

Nous sommes tous des incompris,
A qui tout le monde dit: " Oui! "
Juste pour ne plus nous entendre,
Geindre et sans cesse nous répandre.

Nous sommes tous des gens à part,
Qui savons faire le grand écart,
Entre les affres d'un lointain passé
Et ceux qui vont bientôt arriver...

Mais nous sommes là, bien vivants,
C'est ici notre chance pour l'instant,
En attendant de les voir venir
Ces jours où tout va s'assombrir.

D.B.