Le ciel s'est chargé sous un soleil d'été
pour déverser la pluie au sud dans le midi
le vent immobile s'aplatit sur les villes
la chaleur dégage d'étranges mirages
tous les champs jaunis se sont dégarnis
c'est un phénomène qui mange l'oxygène

et
qui demande de l'eau pour un renouveau

sous cette canicule l'atmosphère brûle
cette erreur qui vient de l'extérieur
s'applique sur des yeux qui piquent
mais dans les coulisses les nuages s'épaississent
superposent leurs couches ils préparent une douche
toujours bien ciblée qui va se transformer

en
fils incolores pour un nouveau décor

qui plongent dans l'eau pour gonfler les ruisseaux
ils donnent à l'assoiffer la force de continuer
abreuvent terres dénudées apportent fécondité
sur les trous ils craquent pour faire de grosses flaques
avec des pattes rondes frappent toutes les secondes
les pétales des fleurs pour réveiller leur cœur

et
ils vont s'égouttent prennent une autre route

ressentent des secousses avec vent qui les poussent
c'est une pluie qui voyage sans connaître son âge
elle quitte la région pour voir d'autres horizons
la terre boit goulûment liquide rafraîchissant
les odeurs parfument une terre qui fume
et le chant des cigales redevient amical

car une averse d'été est toujours un bienfait

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Geneviève