Plume de soie Inscrit le: 13/5/2018 De: Envois: 63 |
Le rêveur Le rêveur
Je marche à côté de mes pompes En-dehors des sentiers battus, Car je grandis quand je me trompe, A dérailler, je m’évertue.
Sur vos routes trop bien tracées, Je ne foutrai pas un panard. A votre pas si cadencé, Je préfère mon train peinard.
Les chemins, sur lesquels je flâne, Sont cabossés, irréguliers. J’évite les surfaces planes Que vous bâtissez par milliers.
Mon parcours est semé d’embûches, Qui le rendent original. Je me sers de mes deux paluches Sur une route marginale.
Pas de départ, ni d’arrivée, La direction aléatoire De ce voyage inachevé, Mène au-delà des territoires.
J’erre sur une sente herbeuse A la mousse touffue, pieds nus. L’éclat d’une lune gibbeuse, Le long du trajet, s’insinue.
Je ne recherche pas ma voie, La trouver serait inutile. Mais sur chacune, je louvoie, Cela vous semblerait futile.
Itinérant au gré des vents, Au grand hasard des coups de zef, Je suis l'éternel estivant Qui navigue entre les reliefs.
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