Quand les rides auront envahi sa figure
Et qu'elle marchera avec difficulté
Mon optimisme ayant pourtant de l'envergure
Je verrai cependant sa beauté insultée.

Bien sûr je l'aimerai, ou du moins je l'augure,
Autant si ce n'est plus, sans être révolté,
Et même si son dos a pris une courbure
Son regard pour toujours me verra exalté.

À l'hiver de nos vies en comptant nos printemps
Nous nous rappellerons les merveilleux instants
Où nous ne faisions qu'un, par l'amour emportés,

Les fruits de cet amour, qui en sont à l'automne,
Après avoir vécu de si jolis étés.
Et nous nous moquerons de l'orage qui tonne.

Adn 06.05.2018

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